La vague japoniste au musée des Beaux-Arts de Brest
Présentée dans le cadre de Bretagne-Japon 2012, l'exposition "La vague japoniste" du musée des Beaux-Arts de Brest nous confronte aux successeurs des ukiyo-e ("images du monde flottant") des XVIIIe-XIXe siècles au Japon.
On connaissait les estampes d'Hokusai et de Hiroshige ("Sous la vague au large de Kanagawa" du premier, "Vue des tourbillons de Naruto à Awa" du second), et l'inspiration renouvelée des peintres impressionnistes français decouvrant leur infime précision et la finesse de leur trait, leur sens du paysage en mouvement, la couleur de l'élément aqueux. Du coup, Monet fait construire son pont japonais à Giverny, peint de nombreuses fois au-dessus d'un étang où flottent les nymphéas.
Mais on découvre à l'occasion de cette exposition d'autres échos, des oeuvres représentant la Bretagne, la côte, la mer, selon la tradition japoniste, sous un angle japonisant : Georges Lacombe, Emile Bernard, Paul Sérusier, Maurice Denis, Emile Jourdan, Jean-Francis Auburtin, Henri Rivière, Henry Moret, Maxime Maufra, Henri de Waroquier... C'est toute la Bretagne, sa lumière et ses eaux changeantes, qui y est célébrée. En particulier, Henri Rivière étudie, dans ses séries d'"Etudes de vagues", bois gravés, les variations atmosphériques des paysages de bord de mer.